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Intervention au sein d’un ESAT (Établissement et Service
d’Aide par le Travail)
Nous sommes intervenus au sein d’un ESAT et d’un foyer de vie pour un
résident/travailleur d’une vingtaine d’années présentant des troubles du spectre
autistique.
La
demande
d’intervention a été faite
conjointement
par l’établissement et
par le jeune accueilli.
Ce jeune est arrivé récemment au sein de l’ESAT et du foyer de vie et présente
des comportements autistiques. Ceci a compliqué son accueil. Il été très diffi-
cile pour les professionnels de comprendre les comportements et les besoins de
ce jeune comme il a été très difficile pour le jeune de se faire comprendre. Il a
très rapidement manifesté des troubles du comportement de type « agressivité
physique » envers les professionnels qui l’accompagnent.
Ce jeune a clairement explicité le fait que ce nouvel établissement d’accueil
ne connaissait pas spécifiquement les particularités des personnes atteintes de
trouble du Spectre Autistique (TSA) ce que les équipes ont également confirmé.
Le jeune a clairement dit avoir le « désir » et l’envie de travailler en ESAT.
Mais que pour lui cela était compliqué voir compromis, car l’ESAT n’est pas formé
pour l’accueillir correctement (= empowerment psychologique).
Cette « remarque » fut donc prise en compte par l’établissement et donc par
l’EMA 25.
Notre entrée de départ pour cette situation fut la mise en place d’une sensibi-
lisation aux troubles autistiques (particularités, caractéristiques, modes de fonc-
tionnement spécifiques…) avec l’ensemble des équipes. Le jeune mis au courant
de cette première démarche a tout de suite apprécié celle-ci.
Cette première approche fut bénéfique à toute l’équipe, mais également au
jeune qui a senti que sa parole était entendue et prise en compte (= autonomie
béhaviorale).
Une seconde intervention fut organisée. Cette fois, l’EMA 25 est venue obser-
ver le jeune dans ses différents lieux de vie afin de proposer aux professionnels des
ajustements et des préconisations d’accompagnement ciblées (= autorégulation,
empowerment psychologique).
Très rapidement, il y a eu une diminution des troubles du comportement qui
ont même fini par disparaître.
Le travail de réflexion et de mise en place des tous ces concepts, principes, atti-
tudes, aptitudes et habilités sont en plein essor et commencent réellement à avoir
un impact important sur le parcours de vie des personnes accueillies en Institution,
Foyer, Maison d’Accueil…. et sur le travail de tous les acteurs accompagnants.
Marie-Céline PISTER
I
Désinstitutionnalisation : un changement de paradigme ?
I
pp. 67-74