CEP St Joseph - Rapport annuel 2019
        
 6 CEP ST JOSEPH – RA 2019 II.2.b. Mesures de protection : M ESURES DE PROTECTION 31/12 I NTERNAT SAJ PEAD ISD N-1 N N-1 N N-1 N N-1 N Article 375 du CC en placement direct (JE) - - - - - - - Article 375 du CC en placement ASE (ASE) 22 20 6 4 9 7 - 22 Accueil administratif (ASE) 3 1 5 - - - 15 6 Contrat Jeune Majeur (ASE) 2 2 - - - - - - Ordonnance du 02/02/1945 (PJJ) 1 5 2 - - - 22 - T OTAL 28 28 13 4 9 7 37 28 2 jeunes bénéficient d'une double mesure (assistance éducative et mesure pénale). 8 jeunes bénéficient d'une mesure MDPH sur 28 jeunes accueillis en internat au 31/12, dont 4 jeunes pris en charge dans un établissement en lien avec leur handicap. II.2.c. Analyse des évolutions significatives du public accueilli en 2019 : Les problématiques addictives : Nous constatons des problématiques addictives importantes chez les jeunes accueillis au CEP. La première d’entre elle est l’addiction au cannabis qui constitue un frein important dans l’inscription des jeunes dans une démarche d’insertion professionnelle. Pour autant, il est compliqué d’inscrire ces adolescents dans une démarche de soins car selon eux, ils peuvent s’arrêter à tout moment sans avoir conscience de leur addiction. Un partenariat a été initié avec l’ANPAA pour former les éducateurs sur les pratiques addictives des adolescents. Cette année a été marquée par un nouveau phénomène lié à l’addiction aux jeux vidéos. En effet, trois jeunes ont été placés suite à des signalements de leur école pour des absentéismes importants. Deux de ces jeunes vivaient en autarcie dans leur chambre depuis de nombreux mois. Pour l’un d’entre eux, il a fallu l’intervention des forces de gendarmerie pour le sortir de sa chambre. Un travail psychologique important a été fait pour ces trois jeunes, plus un suivi psychiatrique, en hôpital de jour, pour l’un d’entre eux. Les jeunes avec une reconnaissance MDPH : La hausse des jeunes renvoyés d’établissements médico-sociaux sans prise en charge spécifique liée à leur handicap, devient récurrent. Les jeunes difficiles souvent qualifiés « d’incasables » sont renvoyés d’un établissement à l’autre, sans solution, avec un travail souvent à recommencer de zéro, sans concertation. Une réflexion commence à s’engager entre les directeurs des établissements pour amorcer une nouvelle dynamique, de pouvoir proposer de nouvelles prises en charge et ne pas laisser seul un établissement face à des troubles du comportement ou des problèmes psychiques. L’idée serait de partir sur des prises en charge séquentielles, de diviser les difficultés. Exemples :  Un jeune accueilli en internat à la Maison d’Enfants Pas à Pas et une prise en charge en journée par le Service d’Accueil de Jour du CEP  Une jeune prise en charge à l’hôpital psychiatrique de Montbéliard 4 jours par semaine, les 3 autres jours au CEP  Un jeune accueilli en internat au CEP avec une prise en charge à l’IME de Membrey en journée. L’autre question porte évidemment sur la non prise en charge de tous ces enfants par des établissements spécifiques au regard de leur handicap. Le deuxième semestre 2019 a consisté à relancer les différents partenaires pour travailler en réseau sur la réorientation, en lien avec la MDPH. Le lien le plus difficile à créer reste avec la pédopsychiatrie. En effet, le médecin psychiatre qui intervenait au CEP depuis de très nombreuses années a pris sa retraite de l’établissement en septembre. Depuis, des démarches ont été entreprises pour pouvoir recruter un nouveau médecin, sans effet pour le moment. Le suivi des jeunes avec des problématiques complexes s’est encore aggravé du fait de cette vacance de poste. Les jeunes sont alors réorientés vers les CMP de Vesoul, Gray, le CPIJ (Centre Pédopsychiatrique Infanto-juvénile) ou le LEADEC (Lieu d’Ecoute et d’Accompagnement des états de crise), pour les états de crise. Malheureusement, tous les rendez-vous sont complexes à obtenir avec des délais d’attente de plusieurs semaines, donc peu compatibles avec nos urgences dans l’établissement, ce qui nous a obligé à demander des hospitalisations sous contrainte (4 hospitalisations lors du deuxième semestre de l’année) pour des jeunes en état de crise ou créant des troubles à l’ordre public.
        
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