4 Particulièrement à Belfort, ces ateliers ont créé une véritable cohésion de groupe et ont renforcé les liens entre les bénéficiaires eux-mêmes, mais également entre les équipes et le public présent. Ils ont été le point de départ d’une réappropriation des lieux. L’accueil d’un public de plus en plus précaire nous amène à penser davantage à des temps de partage tant sur le plan émotionnel que sur la possibilité d’apporter un confort alimentaire en parallèle. Ces moments de convivialité favorisent la création des liens, qui constitue le début d’un travail d’accompagnement. Les ateliers culinaires étant une thématique qui plaît, un projet de partenariat avec « Les Jardins de MAË », petite productrice locale en permaculture est en réflexion. Ce partenariat serait construit sur un échange de services autour de travaux de jardinage en contrepartie de panier de légumes utilisés pour nos ateliers cuisine. Toujours dans un esprit de rassembler, des sorties inter-caarud, entre les sites de Belfort et Montbéliard ont été mises en place en extérieur avec l’organisation de randonnées. L’idée est de favoriser les échanges entre les groupes et de permettre les rencontres, hors du cadre habituel, pour aborder des sujets communs avec des personnes n’ayant pas l’habitude de se rencontrer. Cette aventure collective a permis de renforcer les compétences psychosociales (se découvrir, s’écouter et se respecter) et de favoriser le dépassement de soi après avoir réussi, pour beaucoup, à terminer le parcours de randonnée. Ces temps extérieurs ont aussi contribué à mettre au second plan, l’espace d’un instant, les consommations et constituent un véritable outil de réduction des risques. Dans la même dynamique, des boîtes de Noël, confectionnées par nos intervenants et complétées par l’association Envie, sont distribuées à chaque usager. Sur 2023, un partenariat a été construit avec les enseignants d’un groupe scolaire : « Ecole des Feunus » sur la commune de Sainte-Suzanne autour d’un projet développé par l’école sur la thématique de la citoyenneté. Les enfants ont été sollicités pour confectionner ces boîtes avec pour objectif de susciter un élan de solidarité sociale. Un bilan positif qui encourage la poursuite de l’action. III.1.b. Les soins : Au-delà de proposer un espace d’hygiène corporelle, il s’agit pour les infirmières de prodiguer des soins dits de « bobologie », de conseiller, d’informer sur des problématiques de santé spécifiques, d’orienter vers la médecine de ville, les services d’urgence mais également de promouvoir la santé (vaccination, dépistage…). Les offres de services de dépistage par le biais des TROD et l’accès à la naloxone doivent davantage être intégrées aux pratiques professionnelles des équipes afin de les proposer plus largement aux usagers du Caarud bien souvent éloignés des dispositifs de soin. Le partenariat mis en place avec SOS Hépatite en 2022, favorisant la réalisation de TROD et la réalisation d’un examen par Fibroscan, n’a pas été réitéré cette année suite à une erreur matérielle de communication. Une reprise de contact permettra de participer à cette action sur 2024. III.1.c. Les droits sociaux : Les problématiques des personnes accueillies s’accentuent et s’accumulent avec des dispositifs à mobiliser de plus en plus complexes et bien souvent saturés. L’équipe est davantage sollicitée quotidiennement pour soutenir les usagers dans leurs démarches administratives : CMU, RSA, administratif, logement, justice, insertion… Une réflexion autour de la création de relations de proximité auprès de ces institutions, permettant de faciliter les démarches, est à l’étude. III.1.d. L’Aller vers : ✓ Les interventions en milieu festif : Il s’agit d’aller à la rencontre du public tant sur les festivals que dans les salles de concert. Un stand de réduction des risques composé de différents espaces (documentation, chill out, distribution de matériel) est mis à disposition du public qui peut s’informer, échanger avec les intervenants sur tous les risques liés à la fête. Le public pourra également bénéficier de matériel de réduction des risques et d’un accompagnement en cas de difficultés suite à une prise de produits. Les interventions ont été plus nombreuses que l’année précédente (18 contre 15) entrainant aussi une augmentation du nombre de passages. Toutefois on note un nombre d’accompagnements en baisse. Comme évoqué précédemment, la responsabilisation des festivaliers et le changement de notre pratique quant à la mise de disposition en accès libre de matériel de sniff peut expliquer en partie la baisse constatée. Les bilans réalisés par les équipes sur les différents évènements démontrent que le public a bien identifié notre stand et nos missions.
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