Page 6 - S.A.E. - Rapport d'activité 2011

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SAE
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Aucun parcours n’est linéaire. Chaque étape peut être la source d’une remise en cause du
projet initial. Le SAE doit alors soutenir la personne dans son adaptation aux étapes et
rassurer le prescripteur sur la faisabilité du projet malgré les doutes liés au handicap, la
personne étant parfois perçue comme imprévisible.
II.4. A
NALYSE DES PARCOURS
:
Les étapes de l’élaboration de projet : La construction d’un parcours nécessite la clarification
d’un projet professionnel en fonction de l’articulation des souhaits de la personne, de ses
compétences, des restrictions liées à son handicap, du secteur géographique et des outils
mobilisables pour le mettre en oeuvre. Afin d’étayer et de baliser cette démarche, nous
pouvons nous appuyer sur des prestations mobilisées par les prescripteurs (bilan de
compétences, action d’orientation, EMT).
Le choix de l’outil est fonction des contraintes psychiques évaluées pour chaque bénéficiaire
par le SAE et peut demander à être adapté :
Le BCA (outil de Pole Emploi) se déroule en entretien individuel, bi-hebdomadaire,
sur 6 semaines. Il permet l’évaluation des acquis de base et la capacité
d’apprentissage, voire le transfert de compétences. Cette prestation, quand elle est
accompagnée par le SAE, pour une personne en souffrance psychique nécessite une
adaptation :
-
Les objectifs sont déterminés au départ, en entretien tripartite chez le
prescripteur, afin de formaliser au mieux la demande.
-
Ils sont confirmés lors de l’entretien de mise en place auprès du prestataire de
bilan (accompagnement du bénéficiaire par le SAE).
-
L’accompagnateur nomme les contraintes/restrictions de la personne afin que
le conseiller de bilan puisse prendre en compte la spécificité du handicap.
L’adaptation requise dans ce cas de figure nécessite l’implication du centre de
bilan et l’assouplissement du cahier des charges de cette prestation.
L’action d’orientation (spécifique aux travailleurs handicapés) se déroule à temps
plein sur 3 mois, en collectif et comprend 2 périodes de stages (4 ou
5 semaines). Suite à une phase de bilan, elle vise la découverte de pistes
professionnelles. Cette action suppose la capacité, pour une personne en souffrance
psychique :
-
à s’inscrire dans un collectif (nécessité de présentation de son parcours aux
autres membres du groupe, confrontation à la réalité de chacun selon son
handicap, articulation des démarches individuelles et collectives)
-
à s’inscrire sur une durée (horaires réguliers, temps plein).
Le cahier des charges de cette prestation n’est pas modifiable. Afin de faciliter la
prise en compte du handicap psychique par les formateurs, le SAE prend contact
avec eux en amont du recrutement des participants pour leur transmettre les
points de vigilance de chaque situation. Un relais téléphonique régulier a lieu
entre l’accompagnateur SAE et les formateurs tout au long de l’action, ainsi
qu’une participation aux bilans.
Constat : ce type d’action suppose une capacité du stagiaire à situer des pistes
professionnelles au sens large qu’il pourra clarifier au cours de la prestation. Il
est fréquent pour le public accompagné par le SAE qu’un malentendu s’installe,
les stagiaires nommant des pistes au regard de souhaits déjà invalidés ou
prenant uniquement en compte l’environnement de travail qu’il suppose
compatible avec leur situation (ex : en extérieur, le matin seulement, sans
relation directe avec des collègues, etc.). Alors que l’action s’appuie sur le choix
d’un métier pour évaluer les compétences de la personne à l’exercer, notre
public se détermine essentiellement en fonction du handicap et de ses moyens