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SAMS – RAPPORT D’ACTIVITE 2017

III.1.a.

Réponses aux besoins en matière de santé somatique et psychique :

La mise en œuvre des réponses à ces besoins relève des infirmiers du service, même si les besoins peuvent être

repérés par les travailleurs sociaux.

Il est important de préciser que les infirmiers au SAMS n’accomplissent pas d’actes techniques et ne sont pas

amenés à délivrer les traitements prescrits par les médecins traitants. Toutes les personnes accompagnées par le

service sont suivies par un médecin traitant et /ou un psychiatre libéral ou en CMP et, à de rares exceptions, ont un

traitement pour leur pathologie psychique.

La santé physique et la santé psychique représentent respectivement 13 % et 15 % de l’ensemble des domaines

abordés. La prise en compte de la santé somatique est tout aussi importante que la santé psychique car il n’est pas

rare qu’elle soit négligée. Les personnes atteintes de pathologie psychiatrique présentent des risques importants au

plan somatique (maladies métaboliques, risques cardiaques, etc.).

Par ailleurs, nous notons en 2017, des problèmes de santé somatiques de natures diverses ayant nécessité des

hospitalisations longues et/ou des soins à domicile et de fait une incapacité de se déplacer au service. Dans ces

situations, il a été nécessaire d’envisager le maintien du lien avec la personne (visites à domicile ou en centres

hospitaliers, accompagnements physiques auprès des structures de soins, rassurance, médiation avec les équipes

de soin ou services sociaux des hôpitaux ou services de suite). Nous déplorons également deux décès, notamment

celui d’une personne accompagnée depuis plus de 10 ans qui était très impliquée dans la vie du service.

Nous notons une augmentation du nombre de personnes présentant des addictions multiples (alcool, cannabis, jeux,

achats compulsifs, troubles alimentaires, etc.). Pour elles, il est souvent laborieux, voire impossible de faire émerger

une demande de soins, voire d’orienter en complémentarité du service une prise en charge adaptée.

Afin de mieux appréhender cette problématique, nous avons sollicité le CSAPA Equinoxe de l’AHS-FC et organisé

une rencontre. Deux professionnelles sont ainsi intervenues auprès de l’équipe en mars 2017 et ont pu apporter un

éclairage et leur expertise sur cette problématique. Il est envisagé de poursuivre ces échanges avec l’ANPA et le

CSAPA Soléa qui sont davantage en proximité du territoire sur lequel nous intervenons.

III.1.b.

Réponses aux besoins en matière de participation sociale :

En fonction des attentes et demandes exprimées dans le DIPC et les projets personnalisés, les professionnels vont

s’attacher à répondre au mieux aux besoins exprimés et repérés.

Ceux-ci balaient tous les domaines de la vie quotidienne qui se décomposent comme suit :

L’accès au droit, l’aide, les conseils pour la réalisation des tâches administratives et la gestion des

ressources représentent 13 % des actes réalisés ;

La question du logement concerne 6 % des préoccupations des personnes et recouvre un champ très

large ; cela peut passer d’une demande de logement à un accompagnement à la recherche, une aide à

l’installation ou encore une évaluation en besoins d’aide humaine et la médiation auprès des aides à

domicile.

L’appartement d’expérimentation est une réponse complémentaire aux visites à domicile et autres démarches à

travers les ateliers habitat et les essais. En 2017, 6 personnes ont participé aux 9 ateliers. Il a été plus compliqué de

les organiser du fait du renouvellement important dans l’effectif. Les thématiques abordées ont été les suivantes :

alimentation, prévention des risques domestiques, confort énergétique et lumineux… Cette année, les capacités des

participants ont permis davantage d’interactions au sein des groupes : c’est un lieu d’apprentissage qui permet aussi

des échanges d’expériences, des partages de savoir.

Au terme des ateliers, les participants ont pu exprimer leur satisfaction quant aux connaissances apportées.

Une personne, pour la première fois (sur les 2 pressenties en 2017) a fait un « essai de vie seul » dans

l’appartement. Pendant cette période, l’accompagnement est plus soutenu. Le bilan a été positif. Ce premier essai lui

a permis d’évaluer sa capacité à gérer la solitude, ses angoisses, à se sentir en sécurité et à recevoir chez soi, les

freins repérés étant la difficulté à sortir de chez soi et à gérer les rendez-vous extérieurs.

La vie sociale représente 21 % des domaines abordés. La question de la relation à l’autre et des

demandes de rencontres, de participation à la vie sociale sont centrales pour les personnes en situation

de handicap psychique du fait de leur isolement et de leurs difficultés d’être en relation avec les autres.

C’est essentiellement à travers les temps collectifs, activités, ateliers habitat et les repas que le service

propose des réponses en matière de participation sociale.