CTS n°74 - 2014
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Éditorial
Ce numéro
des cahiers du travail social,
consacré à la problématique de l’accueil
et la prise en charge des mineurs isolés étrangers vient d’une réflexion engagée à
l’occasion de lamise en place d’une journée d’étude le 3 octobre 2013 àMontbé-
liard. Journée d’étude et d’échanges mise en place par l’antenne de l’aire urbaine
de l’IRTS de Franche-Comté, avec l’aide précieuse de Claire Brahimi et Matthieu
Varin de l’AHS-FC
1
et de Corinne Paris, cadre pédagogique de l’IRTS de FC.
Depuis toujours, des hommes, des femmes et des enfants quittent leur pays
pour venir en France. Les motifs sont divers, mais tous légitimes : rechercher de
meilleures conditions de vie, fuir un régime politique ou les violences d’un pays.
Les phénomènes migratoires sont au cœur de l’actualité. L’arrivée des mineurs
isolés étrangers sur notre territoireposequestion, lamise enplace récentedu
« dis-
positif national de mise à l’abri, d’évaluation et d’orientation des mineurs étrangers
isolés étrangers »,
ratifié par une
circulaireministérielle du 31mai 2013, en atteste.
Mais arrêtons-nous dans un premier temps sur la dénomination mineur isolé
étranger (MIE). En effet, chacun des termes revêt une importance et renvoie à une
problématique et à plusieurs régimes juridiques. L’ordre des mots a également
toute son importance. Parler de
mineur
, insiste sur le statut d’enfant, relevant donc
de la protection de l’enfance.
Isolé
, affirme le statut d’isolement et d’enfant en
danger et
étranger
renvoie quant à lui au droit des étrangers. Le regroupement
de ces trois termes montre l’enjeu et la prise en charge complexe de cette popu-
lation. L’emploi de l’expression « triple handicap »
2
,
expression provocatrice, utilisée par Joël Plantet
indique bien que l’accompagnement et l’intégration
de ces mineurs relèvent du parcours du combattant.
Claire
RÉGNIER
Chargée demission à l’IRTS de Franche-Comté.
1
.
Association d'Hygiène Sociale de Franche-
Comté.
2
.
PLANTET Joël, «Mineur, étranger, isolé :
triple handicap ? »,
Lien Social
, n°965, p. 10.
