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MAS LE CHATEAU – RAPPORT D’ACTIVITE 2015
Lorsqu’il faut faire appel à des véhicules sanitaires adaptés aux personnes
nécessitant un déplacement en position couchée (ambulances ou autres services
d’urgence), l’éloignement des centres hospitaliers pose des problèmes de sécurité,
fatigue les résidents et augmente le coût financier.
Enfin, les besoins de socialisation des personnes accueillies se trouvent contraints
par des déplacements importants pour se rapprocher des commerces et loisirs de
proximité.
III.1.b. Des réponses d’accompagnement et de prise en charge à adapter :
La prise en charge de la douleur :
Afin d’évaluer la douleur auprès des adultes en situation de déficience mentale non
communicants ou personnes en situation de polyhandicap, l’établissement s’est
donné pour obligation de réfléchir et d'élaborer une méthodologie spécifique.
L’objectif est d'être capable de limiter l'isolement que la douleur peut surajouter à
l'isolement induit par les troubles mentaux ainsi que faire bénéficier de soins de
qualité aux personnes qui nous sont confiées.
Dans ce cadre, une avancée concrète de cette problématique a été nourrie par le
travail en collaboration avec l’équipe du centre antidouleur du CHIHC de Pontarlier.
Il a été réfléchi l’utilisation d’échelles incorporant des critères plus objectifs de la
douleur comme celles utilisées en gériatrie type Doloplus et Algoplus par exemple,
mais aussi certaines plus spécifiques du polyhandicap type FLACC ou EDAAP.
L’établissement a travaillé en quatre étapes :
1° Réunion de recueil d'informations : sur la base de plusieurs questions :
« Quelles sont les difficultés rencontrées par les acteurs de terrain ? », « Comment
identifions-nous la douleur ? », « Avons-nous des outils de traçabilité ? », « Sont-ils
efficients ? », « Comment sont transmises les informations au médecin ? », « Sont-
elles pertinentes pour l'évaluation de la douleur et la mise en place de réponses
adaptées ? », etc.
2° Sensibilisation/formation : sur la base des éléments recueillis, formation des
professionnels de terrain à l'évaluation de la douleur auprès de personnes en
situation de polyhandicap ou mental sans communication verbale.
3° Evaluation/Analyse des situations : sur le terrain, sur la base d’observations, et
en réunion pluridisciplinaire.
4° Formalisation/définition d’une politique de gestion de la douleur : travail en cours
sur la définition d'un outil d'évaluation et de gestion de la douleur. Cette dernière
étape sera un objectif important pour 2016 afin d’impliquer l’ensemble des
professionnelles dans une dynamique et une culture commune.
L’accompagnement de la fin de vie :
Cette année, suite à un décès d’une personne accueillie au sein de la MAS « le
Château », l’établissement a engagé un travail de réflexion dans le but de soutenir
une culture de soin palliative et de décrire les étapes de construction du volet soin
palliatif du projet d’établissement à travers une définition d’un processus/démarche
palliative et de prise en compte de la fin de vie au sein de la MAS « le Château ».
Cette procédure s’inscrit dans le cadre des résultats du groupe de travail
pluridisciplinaire en collaboration avec l’équipe mobile de soins palliatifs du Centre
Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté.
Le travail suit le plan de
l'analyse de processus
élaborée par le Réseau Qualité
dédié à la santé en Franche-Comté (ReQua, 2014) et s'appuie sur les
recommandations de bonnes pratiques relatives à l'accompagnement de santé des
personnes handicapées de l'Agence Nationale de l’Évaluation et de la qualité des
Établissements et services Sociaux et Médico-sociaux (ANESM, 2013).