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CSAPA EQUINOXE - RA 2017
Delle :
La consultation de Delle a débuté fin 2016 dans les locaux du CIE (Comité Inter-Entreprise).
Les rencontres avec les partenaires des services sociaux ainsi qu’avec le CPE du Collège de Montreux-Château ont
été proposées et des possibilités d’orientation des adolescents et parents convenues.
Les médecins et pharmaciens locaux devraient être rencontrés prochainement à l’instar de la réunion similaire
organisée en soirée à L’Isle sur le Doubs.
Pour l’heure, la visibilité de la Consultation de Delle n’est pas encore satisfaisante et une réflexion est engagée avec
les trois directions pour intensifier la communication et accompagner le développement de cette prestation au
service des usagers.
III.2.b.
Les interventions en milieu carcéral :
Le CSAPA Equinoxe, référent de la Maison d’Arrêt de Montbéliard, propose des suivis en addictologie et des
séances d’information collective à destination des personnes incarcérées concernées ou intéressées par la question
des addictions.
Deux personnes interviennent en milieu carcéral : une infirmière en charge des suivis addictologiques et une
éducatrice spécialisée, référente de la coordination du projet de soin adapté en addictologie et de la préparation à la
sortie afin de garantir la continuité des soins avec le milieu ouvert.
Nous proposons aux personnes détenues des entretiens individuels à caractère non obligatoire.
Le suivi addictologique :
L’infirmière travaille en collaboration étroite avec l’Unité Sanitaire afin de veiller au bon déroulement du sevrage
d’autant qu’en milieu carcéral, celui-ci s’effectue de façon brutale, non choisie, non préparée.
Les consultations permettent l’évaluation des consommations et/ou comportements addictifs : le mode de
consommation, la fréquence et l’usage. Elles donnent entre autre la possibilité, pour la personne, d’évoquer les
bénéfices secondaires de ses consommations et de contribuer à la prise de conscience de la fonction de leur usage
pour engager à terme un process de réduction de celles-ci.
La neutralité et la confidentialité de l’accompagnement permettent aux personnes d’aborder les sujets qui les
préoccupent. Les consultations offrent un lieu d’expression de la parole contribuant à apaiser les tensions inhérentes
à l’enfermement.
Parmi la population rencontrée en 2017, on note une augmentation de la criminalité, c’est dire l’importance des
conséquences des usages problématiques de l’alcool parmi les personnes détenues.
Les intervenantes en addictologie participent à la Commission Pluridisciplinaire Unique (CPU) où est évoquée
l’orientation vers les structures d’addictologie des « arrivants » et où un point sur l’ensemble des problématiques
vues en détention au cours de la semaine écoulée est fait.
La coordination et la préparation à la sortie :
Depuis 2013 et en application de la circulaire du 17 novembre 2010, la coordinatrice est chargée de la préparation à
la sortie et fait le lien entre les différents acteurs de la santé, de la justice (SPIP, administration pénitentiaire) et de la
réinsertion socio-professionnelle (pôle-emploi, IDEIS notamment) pour les personnes ayant une problématique
addictive.
L’objectif principal est de mettre en place à la sortie des projets de soins médico-psycho-sociaux (postcure, lien avec
les CSAPA de la région, Centre Médico-Psychologique…). La coordinatrice a un mi-temps pour réaliser ces
missions.
98 entretiens individuels à caractère socio-éducatif ont été réalisés à la Maison d’Arrêt en 2017, contre 197 en 2016.
Nous attribuons cette baisse à l’impossibilité de la coordinatrice de se rendre en raison de sa grossesse entre juillet
et octobre 2017. En effet, la demande reste très forte de la part des détenus, des services de justice et de l’Unité
Sanitaire.
Comme les années précédentes, des séances d’informations collectives ont été mises en place à la Maison d’Arrêt
de Montbéliard. Trois séances ont été réalisées conformément à la circulaire du 17/11/2010. Onze détenus ont pu
bénéficier de ces séances. D’autre part, la coordinatrice a co-animé à la demande du psychologue de l’Unité
Sanitaire, deux séances de groupe dans le cadre du « Moi(s) sans tabac » avec douze personnes concernées.