7
MAS GEORGES PERNOT - FRANOIS
(manger, dormir, se laver...) est essentielle, notamment pour les personnes les plus en
difficulté pour satisfaire seules ces besoins.
Et cet accompagnement requiert une réflexion et une attention toute particulière des
professionnels afin de ne pas le transformer en routine et en actes techniques.
En effet, c’est sur le quotidien et dans ce quotidien rassurant, contenant et apaisant, que la
relation avec les résidents s’étaye et se construit. Dans ces espaces de rencontre, les
résidents doivent pouvoir se sentir suffisamment en confiance et détendus et les
professionnels suffisamment disponibles et à l’écoute.
Alors, les conditions seront réunies pour que la communication existe réellement : les
paroles et les messages des résidents transmis parfois de façon si peu ordinaire sont
entendus, pris en compte et ainsi les résidents peuvent
devenir « Acteurs » et, malgré un niveau de dépendance
important, ils prennent véritablement part à leur
accompagnement, ils sont pleinement reconnus et
considérés.
Si à la MAS Georges Pernot le public accueilli est diversifié
en termes de pathologies et de déficiences, il importe
également de noter que les attentes et besoins d’un public
atteint de la même déficience principale ou pathologie sont
également variés.
Alors, l’élaboration du projet personnalisé en équipe pluridisciplinaire, révisé tous les 12 à
18 mois, permet de répondre au plus près des besoins de la personne, de ses intérêts, des
ses souhaits. Nous proposons des révisions intermédiaires lorsque la situation le nécessite.
Pourtant, au quotidien, la personnalisation de l’accompagnement et la valorisation de
l’autonomie des personnes peut non seulement entrer en tension avec leur droit à la
protection, au confort, à la sécurité individuelle, mais aussi avec le fonctionnement de
l’établissement, la sécurité collective et le respect d’autrui.
Les accompagnants doivent sans cesse trouver des zones d’accord et de compromis entre
ces réalités parfois conflictuelles.
Faire coïncider espaces privés et espaces collectifs, libertés individuelles et libertés
collectives, besoin individuel et fonctionnement de groupe, sécurité et liberté d’aller et
venir… Ces questions donnent à réfléchir, engagent professionnels et résidents dans des
réflexions et des échanges parfois passionnés et toujours passionnants, des temps de
paroles et de régulations nécessaires au maintien de la compatibilité entre vie collective et
vie personnelle. Elles conduisent aussi l’établissement à des aménagements d’espaces afin
de garantir la sécurité des personnes dont il a la responsabilité sans pour autant bafouer les
libertés individuelles. Les résidents doivent aussi alors apprendre à composer avec ces deux
notions et chaque « dépassement » est l’occasion pour le professionnel de rappeler les
limites aux résidents.
Aussi, des questions relatives à l’accompagnement des personnes posées en réunion, la
prise en compte d’une demande individuelle, des changements d’organisation des équipes
en termes d’horaires et de planning…, sont autant d’occasion de ré interroger des pratiques
et de se positionner dans cette juste mesure qui permet de proposer un accompagnement
personnalisé dans un fonctionnement collectif.
La qualité de vie suppose aussi de pouvoir entrer en relation avec autrui, de créer, de se
sentir utile. L’accompagnement dans les activités et la vie relationnelle, au sein de
l’établissement et à l’extérieur répond à ces exigences.
Des activités diverses sont régulièrement proposées aux résidents ; elles sont animées
principalement par le personnel de la MAS. La cuisine, l’horticulture, le travail sur ordinateur,
la musique, la danse fauteuil, la piscine, les séances de stimulation sensorielle grâce au
concept « snoezelen », les séances d’esthétique…, sont autant d’occasions de passer du
