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CADA - BESANCON
II.2. A
CTIVITE QUALITATIVE
:
Depuis 2003, le CADA continue de développer ses missions selon les dispositions prévues
par la circulaire du 19 août 2011, à savoir : l’accueil, l’hébergement, le soutien administratif
et social, l’animation et la scolarisation des enfants.
II.2.a. L’accueil :
L
’orientation des demandeurs d’asile en CADA est gérée par l’OFII dans le cadre du
Dispositif National d’Accueil. La forte augmentation des arrivées de migrants en 2012 au
niveau départemental a favorisé les orientations locales. Toutefois, deux familles en
provenance de Paris, soit 8 personnes, ont été accueillies suite à un transfert réalisé par
l’OFII.
L’accueil est un moment particulièrement important puisqu’il est le point de départ de la
relation. La famille est accueillie au CADA pour un temps relativement long, en fonction de
l’instruction de la demande d’asile (la durée moyenne de séjour est de 18 mois). Les
travailleurs sociaux prennent donc du temps pour l’installation et l’information utile complétée
par la remise du livret d’accueil. Les familles sont hébergées en appartements ou sur des
lieux de vie installés au sein d’une même maison où se trouve également le bureau de
l’équipe éducative.
Dans le mois de l’admission, la famille est reçue en entretien par la direction, en présence
d’un interprète et du référent éducatif pour la signature du contrat de séjour et du règlement
de fonctionnement. Elle est informée sur le suivi mis en œuvre par le CADA, les missions, et
l’organisation du quotidien.
Chaque famille perçoit l’Allocation Mensuelle de Subsistance (AMS) calculée en rapport de
la typologie familiale (barème national). Une aide à l’arrivée est allouée à chaque famille.
Compte-tenu des faibles ressources des demandeurs d’asile, une inscription est proposée à
l’épicerie sociale du quartier de résidence.
II.2.b. L’accompagnement au dossier :
Dans le cadre de la procédure d’asile, les référents ont davantage axé leur travail sur la
rédaction de compléments d’informations et la recherche de preuves
.
Bien souvent, et eu
égard aux délais d’attente avant admission en CADA, les personnes arrivent avec un
premier dossier d’asile (en direction de l’OFPRA) déjà rédigé.
Il reste cependant nécessaire d’approfondir le travail commencé. Les travailleurs sociaux
proposent de revenir sur les éléments clefs du récit évoqué, de les détailler. Ils invitent en
outre les requérants à structurer une recherche de preuves, ils préparent enfin les personnes
aux questions que l’officier posera lors de l’audience.
En cas de première réponse négative, les personnes ont la possibilité de réagir dans le mois
qui suit en interjetant un recours devant la CNDA. Le recours est là aussi l’occasion d’un réel
travail, pour lequel les personnes se mobilisent plus encore comprenant que c’est la dernière
instance utile à l’obtention du statut.
Il est constaté de plus qu’après plusieurs mois de séjour, un climat de confiance aura pu être
instauré et les personnes se trouvent dans de meilleures dispositions pour puiser dans leurs
souvenirs les détails des persécutions subies. Les travailleurs sociaux organisent le travail à
partir de la décision négative de l’OFPRA. Ils y relèvent les éléments qui devront être
contestés ou approfondis.
Pour les personnes reconnues réfugiées ou bénéficiant de la protection subsidiaire,
l’accompagnement se poursuivra dans le délai réglementaire de 3 mois afin de mettre en
œuvre l’insertion logement des familles voire l’insertion professionnelle. L’objectif de la
structure est de favoriser l’insertion du demandeur dès qu’il est reconnu réfugié.